Femme sauvage

Je rêve de toi, Ô vie idyllique
De jour comme de nuit, tu me happes
Je me meus péniblement dans ce songe chimérique
Ne parviens plus à rattraper ce qui m’échappe

Je m’imagine tantôt guérisseuse, tantôt linguiste,
Parfois poète, danseuse, peintre, herboriste,
Les cheveux au vent, humant l’air glacé islandais,
Le coeur battant, gravissant un mont néozélandais
Seule, indépendante, entourée d’animaux, reine de mon royaume,
En famille, en communauté, au centre d’une ruche qui bourdonne

Une sorcière déchue, une révolutionnaire, une contemporaine
Une mondaine d’antan, une comtesse, une élitiste, une écrivaine
D’autant de parures et de toilettes eus-je pu m’affubler,
A autant de femmes brillantes eus-je dû ressembler ?

Une guerrière Viking vengeresse, une paysanne, une courtisane,
Une bohémienne vagabonde, une opprimée, une partisane,
Combien de combats féroces eus-je dû mener,
Combien de cachettes et de ruses eus-je pu dénicher ?

Ne suis-je finalement pas la somme de toutes celles
Qui eurent ravi ce monde de leur quintessence naturelle
Femme à la nature sauvage, je suis qui je dois être,
Je parade la fleur au fusil, la plume à la guêtre
Je chantonne la paix au fourreau, la verve à la boutonnière
Je fanfaronne la bravoure en pendentif, l’impudeur en jarretière

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